Hier, je surfais le net pendant la sieste de mes deux princesses lorsque je suis tombée sur un article très intéressant sur le site de la Fondation David Suzuki. Le sujet? Les parfums et les fragrances utilisés dans nos produits de beauté. C’est franchement dérangeant… et ça me pousse encore plus à choisir des produits sans fragrance et à dire adieu pour de bon à mes parfums, eaux de parfum et eaux de toilette!
Pour les curieuses, voici l’article en question (je me suis permise de mettre quelques infos en caractère gras et de le raccourcir un tantinet). Bonne lecture!
FRAGRANCE OU PARFUM
Utilisation dans les produits de beauté
Le terme parfum (désigné parfois aussi sous le nom de fragrance) que l’on retrouve sur les listes d’ingrédients de produits cosmétiques, impliquent généralement un mélange complexe de plusieurs produits chimiques. Environ 3 000 produits chimiques sont utilisés dans la fabrication des fragrances. On les retrouve évidemment dans des produits tels que les parfums et les désodorisants, mais aussi dans presque tous les produits d’hygiène personnelle. Même les produits indiquant «sans parfum» ou «non parfumé» peuvent contenir une fragrance accompagnée d’un agent masquant qui empêche le cerveau de percevoir l’odeur. (…)
Dangers pour la santé et l’environnement
Plusieurs ingrédients de fragrances sont irritants et peuvent causer des allergies, des migraines, et des symptômes asthmatiques. Une étude menée auprès d’asthmatiques a montré que les parfums et eaux de Cologne pouvaient déclencher des crises d’asthme chez presque trois sujets sur quatre. Ces produits pourraient aussi contribuer au développement de l’asthme chez les enfants. Des chercheurs britanniques ont établi que les parfums arrivent au second rang des causes d’allergies chez les patients traités en cliniques dermatologiques. (…)
Quelques ingrédients de fragrances ne sont pas des agents parfumant, mais ils en augmentent la performance. On utilise le phtalate de diéthyle à grande échelle dans les fragrances de cosmétiques pour en faire persister la charge odorante. La Commission européenne sur les perturbateurs endocriniens, quant à elle, classe le phtalate de diéthyle comme substances prioritaires de première catégorie, car il interfère avec certaines fonctions hormonales. Les phthalates sont associés à une diminution de la quantité de spermatozoïde chez les hommes et à des problèmes de développement des fœtus mâles (si la mère est exposée durant la grossesse), ainsi qu’à d’autres effets négatifs sur la santé. Les métabolites des phtalates seraient aussi liés à l’obésité et à la résistance à l’insuline chez les hommes. (…)
L’analyse en laboratoire des eaux de Cologne et parfums les plus vendus, a montré que chaque produits contenait une moyenne de 14 ingrédients chimiques ne figurant pas sur l’étiquette, y compris de multiples substances chimiques pouvant déclencher des réactions allergiques ou interférer avec la fonction hormonale.
Réglementation
Les recettes de fragrances étant des secrets industriels, les manufacturiers ne sont pas tenus d’en divulguer les ingrédients. Environnement Canada évalue actuellement un musc synthétique (moskène) dans le cadre du Plan de gestion des produits chimiques. Il a aussi ciblé plusieurs autres substances à évaluer. (…)
La réglementation internationale est plus stricte. L’Union européenne interdit l’usage de plusieurs ingrédients de fragrances, incluant deux muscs largement utilisés (nitromuscs). Elle exige aussi des mises en garde sur les étiquettes si les produits contiennent l’un des 26 allergènes retrouvés fréquemment dans les fragrances de cosmétiques.