Savez-vous respirer?

C’est un fait: on ne sait pas respirer. On a qu’à observer un enfant pour se rendre compte qu’il respire par le ventre et que ses respirations sont beaucoup plus profondes et efficaces que les nôtres, qui sont courtes, superficielles et bloquées dans notre poitrine. Je ne sais pas à quel âge exactement on commence à respirer de la poitrine, mais une chose est sûre: notre corps et notre cerveau manquent d’oxygène! J’ai lu quelque part qu’on utilise seulement 10% de notre capacité à respirer! Ça fait réfléchir.

(Êtes-vous en train de respirer plus profondément en ce moment même? Si oui, mon billet est déjà un succès!)

C’est d’ailleurs une des raisons qui explique que le sport est si bénéfique pour notre santé: essayez de courir sans bien respirer et je vous garantis que vous n’irez pas très loin! Même chose pour le yoga: une séance de yoga Ashtanga sans de grandes inspirations et expirations est quasi impossible!

Un soir, mon professeur de yoga Annie Langlois de MonYogaVirtuel.com a dédié le cours entier à la respiration. « La respiration est à la base du yoga. C’est ce qu’on appelle le pranayama », explique Annie.

 

L’exercice qu’on a fait au cours ce soir-là va comme suit:

1. On s’assoit ou on se couche dans une position confortable, les yeux fermés.

2. On procède à une respiration abdominale, lente et profonde. « À l’inspiration, on gonfle le ventre comme un ballon et, à l’expiration, on rentre le nombril dans la colonne vertébrale », explique la yogi. Idéalement, on opte pour une respiration ujjay, c’est-à-dire qu’on fait passer le souffle dans la gorge en la contractant légèrement. Et on inspire TOUJOURS par le nez: le nez filtre les particules et les germes présents dans l’air et il humidifie et réchauffe l’air avant de le faire pénétrer dans nos poumons.
Un petit truc: on imagine une vague d’air qui emplit notre ventre et, à l’expiration, la vague emporte l’air avec elle en vidant notre ventre.

3. On compte le nombre de seconde pour chaque inspiration et on compte le même nombre de seconde pour l’expiration. L’inspiration et l’expiration doivent être de même durée. Si on expire plus longtemps qu’on inspire, on ajuste l’expiration, et vice versa. Un autre exercice consiste à expirer 2 secondes de plus qu’à l’inspiration.

4. Si on a de la difficulté à prendre son souffle, on observe alors cette difficulté sans jugement. « C’est important de prendre conscience de notre souffle et de ses irrégularités », ajoute Annie Langlois.

5. On se concentre sur sa respiration. Si on pense à notre liste d’épicerie, on revient à notre souffle. Un petit truc perso: j’imagine que j’inspire de la joie, de la paix et de la bonne énergie et que j’expire ma fatigue, mon stress et mon énergie négative. C’est très efficace!

Idéalement, on fait cet exercice pendant une dizaine de minutes à tous les jours. Personnellement, je le fais dans mon lit avant de trouver le sommeil… et je finis souvent par m’endormir en le faisant!

Faits intéressants: ceux qui inspirent plus qu’ils expirent sont habitués à recevoir plus qu’à donner, alors que ceux qui expirent plus qu’ils inspirent sont souvent habitués à donner plus qu’à recevoir!

De quel type êtes-vous? Êtes-vous conscient de votre respiration?
Prenez-vous le temps de respirer profondément à tous les jours?

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